Caroline Andrin, Suisse (CH), 1972, Etienne Fleury, France (FR), 1972
There are plenty more fish in the sea, 2019
Moulage, emboutissage et assemblage, chamotte grès, émail. Cuit à 1050°C.
H. 43 x L. 44 x l. 26,5cm
Cette œuvre collaborative a été finalisée en été 2019 lors d’une résidence au Logoscope – Laboratoire de recherche artistique à media multiples en Principauté de Monaco. Elle se réfère initialement à la production de la première poterie artistique de Monaco qui a été active de 1871 à 1893, marquée par le style Palissy et le début d’un tourisme moderne et aisé. Cette recherche porte également un regard sur la production des manufactures de la deuxième moitié du XXème siècle, où la céramique monégasque, tout comme celle de Vallauris, a connu un essor économique par des productions à caractère touristique. Estamper la ville & Observer la mer A partir de ces deux concepts, ils désirent évoquer les questions de territoire et de frontières ainsi que celles de flux et de déplacements. Ils ont choisi une des figures emblématiques de la céramique monégasque : un poisson jaillissant des eaux, symbole d’une imagerie bucolique estivale liée à la Société des Bains de Mer.Dans une vision surréaliste d’une scène de genre, leurs poissons sont associés à un rocher qui figure le territoire et en surgissent. Semblent-ils dans un geste vouloir échapper à ce qui les menacent, ou bien sont-ils pris au piège dans leur fuite?
Crédits photos : Agnès Roux / le Logoscope
L’exposition thématique des membres est la première exposition virtuelle de l’Académie Internationale de la Céramique et a été inaugurée lors du Congrès 2021 de l’AIC. Frédéric Bodet, curateur et membre de l’AIC, en collaboration avec Jacques Kaufmann, président émérite, le comité exécutif, le secrétariat, et avec le soutien technique de l’agence Designers Unit à Paris, ont fait un travail incroyable pour réaliser cette exposition. Sous intitulée « Remain Upright » par Frédéric Bodet, cette exhortation à rester debout, digne et combatif face à l’adversité rencontrée au cours d’une vie humaine, pourrait très bien résumer l’état d’esprit qui traverse cette exposition. L’exposition, composée de 41 propositions d’artistes sélectionnées à partir d’un appel ouvert par l’AIC, révèle un point commun entre tous les artistes : leurs oeuvres mettent en lumière le triste état d’un monde où le principe de tous pour tous, opérant généralement par le bas, au rythme d’une mondialisation économique et culturelle rapide aux conséquences effroyables, laisse une grande partie de l’humanité démunie, affaiblie, au bord du chemin… pour ne pas dire « on the edge ». Pourtant, de ces constats unanimement inquiétants émanent beaucoup d’espoir, de conviction et de force. A travers un véritable foisonnement de propositions créatives, ils font preuve d’un sens des responsabilités et d’une remarquable volonté de résistance et de vigilance.
