Pour la clôture de la célébration de ses 18 ans, le Logoscope a invité Leslie Bourgeois et sa troupe qui vient de signer sa première création protéiforme à l'image de son parcours pluridisciplinaire : DNSEP en art & scénographie à l'ESAP-Pavillon Bosio (Monaco) puis Diplômée du Cours Florent (Paris), artiste à media multiples et responsable de l'atelier de la plateforme des arts du textile du Logoscope (Monaco), Membre fondateur de la structure de recherche et de création théâtrale Le Lieu Exact (Paris).
LE 20 JUIN 2015 à la GUINGUETTE D'ANNIVERSAIRE aux Ateliers du Logoscope à 20H30 !!!!
Mise en scène, scénographie et costumes : Leslie Bourgeois
Jeu : Clara Lefort, Julia Mevel, Eléonore Pasquet, Marina Reynaud, Tarek Bouhouch, Thomas Lesous, Bastien Steenkiste
photographies : Edouard Ducos
Une production du Lieu Exact, en résidence à La MJC Club de Créteil.
contact : lelieuexact@gmail.com - mobile : 06 88 36 92 28
« La danse fonctionne à l’inverse du monde offert par la télévision, les ordinateurs, les jeux vidéos. Au delà des mots, elle fait retrouver à l’être humain un moyen de communiquer que le monde actuel, tellement cérébral, néglige. Elle fait retrouver le sens du sacré, du partage, du plaisir à être ensemble, elle propose une envolée vers des univers mal définis par les mots, mais si riches de sensations. » Nadine Beaulieu.
De la guinguette à la rave partie, de la salle de bal au lounge branché, de la danse de salon aux bals de voguing, la danse comme interaction sociale a considérablement inspiré les écrivains et les réalisateurs. Ils ont utilisé la Bal comme décor, espace de rencontres, comme un vecteur de l’amour et du désir ou encore comme lieu propice à des jeux de pouvoir. Cet espace de danse met en scène des relations entre individus dans un espace public. Il s’agit d’un lieu de représentations où la communication passe par des codes sociaux_ apparence physique, vestimentaire, comportement, maîtrise de la danse, conversation.
Par cet aspect communautaire et intergénérationnel, le corps, l’humain, est orienté vers une recherche de plaisir dans la danse avec l’autre. Dans ces bals, autre chose se met en jeu, c’est justement cette autre chose que je veux mettre en avant. Les bals populaires sont des lieux régis par leurs propres lois, les rencontres sont basées sur la danse, une expérience physique, codifiée. On est là pour danser, guincher, s’amuser, entrer en contact, expérimenter le corps de l’autre au sein d’un lieu protégé. La communication ne passe plus tant par la parole mais par le langage physique : regard, comportement, toucher, agilité, dans une danse à deux. Il y a quelque chose de cette vieille école qui revient dans la jeunesse actuelle. Peut-être sommes nous à la recherche d’authenticité dans la relation à l’autre, face à notre contexte social et politique si incertain ?
Ballhaüs est un objet protéiforme à regarder, à écouter et à expérimenter. Il s’agit avant tout d’un événement. En fonction du lieu qu’il investit, sa scénographie peut être présentée, dans un premier temps, sous forme d’installation In situ. Il s’agit d’un espace représentant une salle de bal populaire. Au plafond, des guirlandes d’ampoules, une boule à facettes, des spots colorés éclairent une piste de danse parsemée de cotillons et de serpentins. Autour, les tablées sont couvertes de nappes usagées et de restes de consommables liés à la fête. Une bande musicale joue des chansons populaires inter-générationnelles. Des valses, du swing, en somme, des chansons et des airs appartenant au champ lexical du Bal. Les codes sensitifs les plus connus, pour ne pas dire clichés, mais qui sont si savoureux à retrouver.